Des soins de toute urgence [Pv Pan & Haylen]

Haylen avait enfin trouvé son bonheur, sa nouvelle famille avec qui traverser les dangers et exercer son travail. Il est vrai que l’empire de Kaido n’était composé que de bourrins mais c’était le paradis pour un médecin chirurgien ! Il y avait tout le temps quelque chose à faire et les blessures étaient bien plus graves à cause de leur sauvagerie. Elle devait bien l’accepter, cette vie commençait à lui plaire et encore plus depuis qu’Alexander était de retour. Ensemble, ils avaient fondé un équipage composé principalement d’idiots mais ça lui convenait ainsi. Elle partageait son lit avec son amant et lui offrait ce qu’aucun homme n’avait droit sur cette Terre de sa part. Une nuit, alors qu’ils naviguaient tranquillement et que la jeune femme dormait tout simplement aux côtés de son homme, leur navire croisa celui de confrères. Ils s’étaient donc tous arrêté en pleine mer car visiblement, l’autre bateau avait besoin d’aide. Un des troufions vint réveiller le couple dans leur cabine, Haylen était pourtant tranquillement posé sur le torse de son amant quand on la réveilla en tapant à la porte. Le souffrir était un peu gêné car la grande dame avait ce regard noir, ne supportant pas qu’on la réveille pour rien. Heureusement pour lui, c’était important.

- « Nous nous sommes arrêtez en mer, un autre équipage à besoin de nous. Plusieurs d’entres eux sont bloqués sur l’île tout proche d’ici. Je crois que c’est Boin. Apparemment, ils sont très blessés et la marine est à leur trousse. Ils n’ont pas de médecin à bord. »
- « Bien dis leur que j’arrive. »

L’homme s’exécuta et quitta immédiatement la pièce. La blonde se la sentait d’y aller toute seule et déposa alors un baiser sur la bouche du prince déchu. Elle sortit des draps, s’étira puis attrapa des vêtements et sa veste de médecin qu’elle enfila lentement. Cela ne servait à rien de se presser. Le bateau accosta en même temps au large de l’île. Haylen sortit de sa cabine et laissa son homme dormir plus longtemps. Il devait être aux alentours de 2heures du matin. Son métier demandait souvent un travail de nuit mais elle y était habituée. Accompagné de quelques troufions, elle prit une petite barque. Après un petit quart d’heure, elle posa un premier pied sur la terre. Cette île paraissait totalement déserte. L’un des hommes la prévint que c’était dangereux ici et qu’ils avaient déjà croisé des plantes carnivores. Ces dernières avaient dévorés entièrement des gars et ce n’était pas joli à voir. Leur capitaine lui se trouvait à l’abri mais sa jambe avait prit cher. Ils prirent immédiatement la route pour le retrouver. La blonde en profita pour demander un briefing sur la situation et les blessures exactes du capitaine.

Elle apprit alors que la marine les avait surprit en mer. Ils avaient bêtement attaqué en premier mais les forces de l’ordre étaient bien plus malignes qu’eux. Leur bateau n’avait pas eu beaucoup de séquelles mais le capitaine se prit des flèches enflammées sur la jambe. Ainsi, elle était brûlée et perforées par de nombreuses flèches. Il perdait beaucoup de sang, il ne pouvait pas marcher et selon eux, il avait beaucoup de fièvre et délirait. Par chance, ils réussirent à semer les Marines mais il fallait tout de même se méfier. Ils pouvaient les trouver à n’importe quel moment. Le petit groupe arriva enfin à destination. Ils étaient cachés dans une grotte entièrement fait de lianes et autres plantes en tout genre. Par chance, ils avaient croisés peu de plantes carnivores. Haylen vit plusieurs blessés couchés dans des sacs de couchage. Elle examina la situation et s’occupa d’abord des cas les plus urgents. Une fois cela fait, elle examina le capitaine et sa jambe. Elle lui retira son pantalon mais il cria comme un bœuf. De quoi rapidement se faire repérer.

- « voyons voir ça. En effet, ce n’est pas beau et c’est infecté. La brûlure s’est étendue, ça fait plusieurs jours non ? »
- « Arrgeuh oui, deux jours. »
- « Je vais vous arranger ça mais ça va être douloureux et long, dites le moi lorsque vous serez prêt, ne prenez pas non plus trop de temps. L’amputation vous guète cher ami. »
- « Je crois qu’on ne va pas avoir le temps ! Un gars dit avoir aperçu un navire de la Marine »
- « Très bien, retenez les au maximum pour qu’ils ne viennent pas jusqu’ici. J'ai besoin d'un peu plus de temps. Ensuite on file rapidement. »

A présent, il ne restait que Haylen et les blessés ici. Les premiers blessés évacuaient afin de ne pas perdre un temps précieux. La grande dame enfila ses gants et sortit tout son attirail. Elle fit une petite piqûre sur la jambe afin de l’anesthésier au maximum mais elle savait bien que ça n’allait pas suffire. Il fallait totalement l’endormir mais avec la marine dans le coin cela s’avérait trop compliqué. Afin de libérer la pression artérielle, la blonde fit deux entailles verticales dans la jambe. Par la suite, elle retira les flèches et l’homme criait toujours aussi fort. Les troufions qui se trouvaient dehors pouvaient entendre son cri résonné. Cette attitude douillette agaçait largement la chirurgienne qui lui lança un regard noir.

- « Ce n’est pas comme ça que tu seras un homme ! »

Elle commença ensuite son opération. Haylen retira tous les tissus morts, referma les plaies et stoppa les hémorragies. Ca prenait du temps à tel point qu’elle se retrouva seul avec le blessé et un autre gars pour surveiller. Tout le monde avait normalement évacué les lieux ou peut-être s’étaient-ils fait avoir. Peu importe, elle s’en fichait, trop concentrée dans son travail. Elle lui administra des antibiotiques et autres médicaments afin de faire partir la fièvre et l’infection. Grâce à elle, le capitaine allait voir sa jambe sauvée. Une chance, un simple chirurgien n’aurait peut-être pas réussie cette prouesse. Plus elle le soignait, plus Haylen était fière d’elle. Un bruit de pas la gêna dans son travail. Elle demanda alors à l’autre d’aller voir qui c’était pendant qu’elle continuait à opérer. Il était hors de danger mais Haylen n’aimait pas le travail inachevé. S’y reprendre plusieurs fois était désagréable. Qui était ce nouvel arrivant nocturne ? Elle n’allait pas tarder à le savoir puisqu’elle avait en face d’elle le couloir qui menait à la sortie et pouvait voir qui allait arriver pendant qu’elle opérait son patient.

Assis sur la rambarde de la vigie, Pan laissait ses jambes danser dans le vent tandis que son regard était concentré sur sa bague de mariage qu’il faisait tourner autour de son annulaire. Il était ainsi depuis de longues minutes déjà, ses pupilles fixant les reflets dorés du bijou. Au moins là où il était, personne n’allait l’embêter. Et vu qu’il était tout de même gradé, il pouvait se permettre de flâner ainsi pendant des heures s’il voulait, personne ne le lui reprocherait. Surtout qu’ils rentraient tous d’une mission de routine sur Grand Line, alors l’ambiance générale était assez détendue.

Il repensait à sa femme, Nyx, qu’il n’avait pas vu depuis deux ans, jour pour jour. Il ignorait même si elle était toujours en vie. En tout cas, son ile natale était complètement déserte. Et il avait beau s’infiltrer dans les rangs de Barbe Noire dans l’espoir de grappiller l’information qu’il désirait tant, toutes ses tentatives s’étaient conclues par un échec. Il ignorait où elle avait été emmené.

Déjà privé de la présence de son seul et unique ami, Pan n’avait plus que ce maigre espoir pour ne pas tout abandonner et s’ôter la vie. Celui de retrouver sa femme et de la tirer des griffes de Kurohige. Une larme coulait sur son visage immobile tandis qu’il songeait à la sombre hypothèse de sa mort. Puis, comme s’il venait d’être réveillé par la larme qui était tombé sur sa main, il leva son visage vers le ciel. Après s’être essuyé les yeux, il fit face aux nuages. Tels des esprits maudits venus hanter le bleu royal céleste, ces tâches grisâtres ressemblaient aux fantômes dont il avait hérité. Ils décoraient sa vie pour donner des nuances aux ténèbres qui l’entouraient déjà. Loin d’être d’un bleu royal ou d’être tout rose, son passé possédait tout de même ses périodes colorées, auxquelles l’albinos s’accrochait fermement. Ces moments passés avec son ami Samaël, ceux passés en compagnie de sa promise, ils étaient la terre ferme sur laquelle il se reposait pour ne pas perdre la raison.

Heureusement, il y avait aussi ses camarades de la Marine pour lui changer les idées. Même s’il restait toujours un peu distant, Pan participait aux délires des soldats pendant leurs moments de détente. Ça l’aidait à oublier, surtout avec l’alcool. Mais il lui en fallait peu pour être bourré et les lendemains étaient toujours difficiles alors il limitait son implication dans ce genre de soirée. Non, ce qu’il préférait maintenant, c’était la baston !

Et justement, il aperçut au loin un navire qui se rapprochait d’eux. Laissant ses pensées moroses s’évaporer loin de son esprit, il se concentra sur ce bâtiment suspect. Envoyant un de ses feux follets, il espérait en apprendre un peu plus sur les personnes à son bord. Et il avait eu raison d’envoyer un éclaireur, il s’agissait de pirates ! Ils allaient les aborder. Quelle idée d’aller au devant d’un navire de la Marine… Ils étaient suicidaires ou quoi ? Bah, ce n’était pas le problème de Pan, loin de là, il était même enchanté qu’ils viennent le divertir au moment où son moral était au plus bas.

Se préparant au combat, le Colonel et ses hommes anticipèrent toutes les manœuvres des pirates grâce aux fantômes du gradé. Ainsi, ils les mirent en déroute très facilement, évitant même de trop abîmer leur navire. Puis, pour faire durer le plaisir, Pan décida de les laisser s’échapper avant de reprendre la chasse au pirate. Ils trouvèrent refuge sur une ile non loin de là, l’Archipel Boin, réputée pour abriter une faune et une flore dangereuse.

La course poursuite s’annonçait prometteuse ~

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Il s’amusait comme un petit fou depuis déjà une bonne heure, ce qui lui avait complètement remonté le moral. Le frisson de l’aventure et du danger constant l’aidait à se sentir vivant, sensation qu’il appréciait tout particulièrement. En plus, c’était bientôt l’apogée de son petit plaisir parce qu’il avait réussi à retrouver la trace du capitaine pirate, sa cible. Il était dans une grotte en train de se faire soigner par une demoiselle aux longs cheveux blonds. Elle était vraiment belle. Et puis elle dégageait quelque chose de noble, une certaine dignité. C’était assez surprenant qu’un pouilleux comme lui soit aux soins d’une femme comme elle.

— Eh bien, eh bien… En voilà un qui est chanceux. Se faire soigner par une dame aussi élégante. Tu la sors d’où ? Je ne l’ai pas vu sur ton navire. Tu l’as kidnappé dans un village pas loin ? Vous n’êtes pas obligé de soigner cet individu Mademoiselle, il va bientôt croupir au fin fond d’une cellule alors sa santé va forcément se détériorer là bas. Quoi que vous fassiez.