Le jour s'était levé depuis à peine quelques heures. Kenda tressaillait à l'idée de débarquer. Après tout, c'était la première île de Grand Line qu'il allait visiter. Il se demandait ce qui pouvait bien l'y attendre... La nuit avait été agitée mais elle ne l'avait pas empêché de dormir. Il avait été l'un des premiers de l'embarcation à s'être levé, pourtant, il squattait l'embarcation de marins professionnels qui étaient censés se lever tôt. Impatient, il s'accoudait au rebord du bateau, tout à l'avant, scrutant l'horizon qui laissait entrevoir pour la première fois depuis des heures, un semblant de terre. Le vent soufflait fort et il ne tarda pas à arriver. Dès que le bateau fut assez prêt d'un quai, il ne put réprimer l'envie de se jeter par-dessus bord.
Kenda - Les gars, merci pour tout ! À la revoyure !
Ni une ni deux, il se hissa au-dessus de la rambarde avant de sauter le plus loin possible. Il atterrit souplement en effectuant une roulade au sol, et se releva comme si de rien n'était, droit comme un I, un fier sourire aux lèvres. Il revêtait comme à son habitude son kimono blanc, sali par les péripéties, et trimbalait son sabre qu'il portait par-dessus l'épaule, ayant accroché à son extrémité un petit sac en tissu qu'il portait comme un baluchon. Une ville s'offrait à ses yeux : Banaro. Typée Western, elle était composé d'une multitude de bâtiments en bois, ornés d'enseignes toutes aussi tape-à-l'oeil les unes que les autres. De toute part, des bars, des salles de jeux de hasard, et autres types de commerces. Du genre à se laisser porter par la chance, il décida de pénétrer les rues de la ville sans but particulier pour l'instant, sachant pertinemment qu'il tombera forcément sur quelque chose d'intéressant.
Alors qu'il déambulait dans les rues d'un pas nonchalant, il nota le fait que personne ne possédait de sabre. Tout le monde avait pourtant l'air dangereux... Il remarqua alors qu'ils étaient généralement tous munis de pistolets, et que les seules lames dont ils étaient équipés semblaient être des dagues ou des coutelas.
"Mhm, je me demande quel genre de combattant je vais trouver ici. En tout cas, affronter autre chose qu'un épéiste ne me fera pas de mal. On verra bien. Par contre, il commence à faire chaud ! Et puis... Hein ?!"
Kenda s'était perdu dans ses pensées, mais il fut vite rattrapé par la réalité lorsqu'une bonne odeur de bouillon lui caressa les narines. La simple idée de pouvoir manger lui mit l'eau à la bouche, et instinctivement il prit la direction de la provenance de cette délicate odeur fumée. Il ne tarda pas à arriver devant un saloon classique : porte à double-ouvrant, piano à disposition d'artistes qui viendraient jouer un peu de blues, espace destiné à jouer aux cartes, etc. Et surtout, le plus important pour le rounin, des tables où s'étalent quelques voraces pour manger. C'était donc bel et bien un restaurant ! Mais Kenda était totalement démuni d'argent. Il ne possédait que quelques pièces, certainement insuffisantes pour se payer un repas. Il accosta alors la serveuse afin de négocier...
Kenda - Bonjour ! Excusez-moi, je viens d'arriver sur votre île et j'aimerais savoir s'il était possible de
Serveuse - La maison ne fait pas crédit.
Kenda - Ah... C'est-à-dire que
Serveuse - Non négociable, désolée !
"Mais elle va arrêter de me couper la parole celle-là?" pensa-t-il.
Soudain, une baston éclata. Les hommes comme les femmes se mirent à hurler de joie et d'encouragements, alors que deux gars se mettaient sur la tronche. Il s'agissait d'un homme au physique largement imposant, vêtu tout de cuir et qui ressemblait plutôt à un pirate. Son adversaire était quant à lui assez fin, ridicule en comparaison. Pourtant, il fit une démonstration de ce qu'on pourrait appeler une victoire totale. N'ayant reçu aucun coup, il asséna un violent uppercut au loubard qui s'étala de tout son long contre le parquet. Les rires éclatèrent à n'en plus rien entendre.
Surpris, Kenda avait des étoiles dans les yeux. Le rêve ! Il avait déjà trouvé un adversaire à sa hauteur. Vêtu d'un chapeau en cuir, d'une chemise en jeans et d'un pantalon débouchant sur des chaussures longues, avec de petits talons, il ressemblait à l'image traditionnelle que l'on se fait d'un cowboy. Kenda le scrutait de haut en bas, pendant que la serveuse sortait de derrière son comptoir avant de tirer la carcasse de l'homme assommé pour le sortir de l'établissement. Kenda tapa alors du plat de la main contre le comptoir, afin d'attirer l'attention. Il pointa du doigt le vainqueur, qui se faisait acclamer par le public, avant de le provoquer en duel. La foule s'esclaffa de plus belle. On lui riait littéralement au nez ! Arquant un sourcil, il prit une grande inspiration pour ne pas s'énerver avant de finalement céder.
Il se rua donc sur son tout nouveau rival, armant un punch qu'il lui administra avec puissance grâce à son élan. Mais sans bouger jusqu'au dernier moment, son adversaire balaya simplement le coup d'un mouvement du bras gauche, avant de riposter avec une puissante torgnole de l'autre main. Par réflexe, Kenda put se baisser en rentrant au maximum la tête dans les épaules afin d'éviter le coup, et en profita ensuite pour charger le coude en avant, visant la poitrine du cowboy. Il allait le toucher, quand tout à coup, il disparut de son champ de vision, avant de se retrouver au sol, face au plafond. Il n'avait rien compris. Son adversaire s'était en fait hissé derrière lui en faisant preuve d'une vélocité incroyable avant de le balayer d'un simple geste de la jambe. Et les rires reprirent de plus belle. La serveuse, qui venait de sortir le premier perdant, s'approcha de lui, le regardant de haut, les mains sur les hanches. Kenda se releva rapidement, la tête baissée toutefois. La serveuse chopa l'assiette du loubard à laquelle il n'avait presque pas eu le temps de toucher avant de se faire casser la gueule et la lui tendit.
Serveuse - Tiens, c'est déjà payé, et ça serait con d'y jeter.
Kenda avait faim. Avant même d'avoir eu le temps de remercier la serveuse de lui offrir ce repas, son ventre cria famine. Enfin, "GRMBLLLL" exactement. Cela s'entendit à travers tout l'établissement, malgré les bruits fêtards qui résonnaient. Gêné, le rônin prit l'assiette que la jeune femme lui tendait avant de retourner jusqu'au comptoir, derrière lequel la miss retourna. Il s'assit sur une chaise haute, avant d'entamer son déjeuner comme un sauvage. Quand on a faim, on en perd les bonnes manières ... La belle blonde, un torchon à la main, essuyait la vaisselle, de l'autre côté du comptoir, le regardant s'acharner sur son assiette. Un petit sourire aux lèvres, elle l'observait sans mot dire, jusqu'à ce qu'elle ne rompt le silence d'une voix amusée, presque enjouée.
Serveuse - Dis-moi, t'es maso ou t'es juste un imbécile ? Provoquer Kouma comme ça ... Et se prendre une telle branlée ! T'as de la chance de ne pas avoir fini dans le même état que l'autre, dont tu manges l'assiette au moment même où je te parle.
Kenda, dévorant plus vite que son ombre, s'étouffait avec une bouchée gobée un chouille trop vite. La miss lui tendit un verre d'eau, qu'il descendit d'une traite, avant de le taper contre le comptoir, en lâchant un "AAAAAAH !" de soulagement. Un grand sourire aux lèvres, il lui répondit avec engouement.
Kenda - J'ai pas pu m'en empêcher ! Quand je l'ai vu se battre, mon âme de combattant s'est mise à bouillir ... J'étais comme possédé, j'avais soif de combat. J'aime me battre, d'autant plus quand l'adversaire est si fort ! D'ailleurs, tu le connais bien ce type-là ?
Serveuse - Si je le connais ? Mais toute l'île le connaît, pardi ! T'es vraiment à l'ouest mon gars ! Bon par contre, moi, je le connais personnellement. Enfin pas tant que ça, mais depuis qu'il vient régulièrement manger ici, j'ai la chance de le côtoyer un peu plus. J'aimerais qu'il m'accorde un peu plus d'attention ... Enfin bref ! Des hommes aussi valeureux et fortiches, ça court pas les rues, surtout sur notre pauvre caillou paumée en pleine mer ! Ici, il n'y a que des forbans, des lâches, et des vantards ! Ainsi que quelques idiots qui se perdent au milieu, comme toi par exemple, fufu !
Kenda était amazed. Dire qu'il venait d'affronter un mec aussi incroyable ! Et il n'avait pas su se montrer à la hauteur. Mais il savait qu'il ne s'était pas donné à fond. Désormais, il le regrettait... Il n'allait pas forcément avoir l'occasion de l'affronter de nouveau. Du moins, il pensait que Kouma ne lui accorderait pas plus de temps, et il ne se sentait pas de le provoquer bêtement en duel, en tout cas pas tout de suite. Avant, il voulait faire parler de lui, donner de l'intérêt à ce cowboy réputé, pour que les deux se donnent à fond dans une vraie baston. Frustré, il se dit qu'une petite balade digestive lui changerait bien les idées. Après s'être étiré convenablement, lui qui commençait à s'endormir, il salua convenablement la miss avant de prendre la route, son baluchon porté par-dessus l'épaule. Sa démarche lui donnait des airs débiles, mais pourtant, la miss le regardait avec ce même air amusé que lorsqu'il était attablé, elle-même ne sachant pas pourquoi. Accoudée au comptoir, le menton posé sur la main, elle souriait, pensive.
"Il est marrant ce type là. J'me demande bien pourquoi il attire mon attention, il m'a juste l'air d'un guignol, pourtant..."
D'une main, Kenda poussa les deux battants qui servaient de porte au saloon. Dès lors qu'il sortit, il regardait autour de lui pour trouver une occupation. Sur sa gauche, un vieil homme lisait un journal et fumait la pipe, en se balançant sur sa chaise à bascule. A sa droite, le loubard qui avait pris sa raclée roupillait encore, les yeux roulants et la langue qui pendait. Il avait pris sacrément cher ... Kenda partit en direction du centre de la ville, qui se trouvait non loin. Il y avait beaucoup de monde à cette heure-ci, surtout là-bas, et il se sentait à l'aise, dissimulé par la foule. Il marchait tranquillement quand soudain, il entendit une dispute. Il se tourna, curieux de savoir ce qu'il se passait. Il y vit Kouma, face à un homme à terre, apparemment blessé. Encore ? Décidément, il était sollicité ! Seulement, cette fois-ci, le perdant ne semblait pas satisfait du résultat. Mécontent, il sortit un objet douteux d'une sacoche, doté d'une tige, qu'il alluma à l'aide d'un briquet à silex ...
Mec à terre - Tu sais à qui tu as affaire, enculé ?! En me frappant, tu t'en es pris à l'équipage du Bombardier !
L'objet douteux se révéla être une sorte de fusée de détresse, ou bien un genre de feu d'artifice. Quoi qu'il en soit, il fila droit vers le ciel, créant une vive lumière qui se voyait de loin même en plein jour. Son lanceur ricana avant de se relever.
Notre équipage est spécialisé dans les explosifs ! En me provoquant, tu as mené cette ville à sa perte ! Mes potes et moi allons tous vous faire sauter, vous allez voir !
Les quelques passants témoins de la scène étaient immobiles et silencieux, ne comprenant pas trop ce qu'il se passait. Soudain, un homme avait un avis de recherche entre les mains, et il s'écria en l'agitant aux autres :
« MALHEUR ! Il s'agit de Kaopernik, membre de l'équipage des Boomers ! Cet équipage est réputé pour avoir réduit en cendre un bon nombre de villes après leur passage ! FUYEZ TOUS ! S'ils débarquent, on est tous foutus ! »
Soudain, ce fut la panique. Par les temps qui couraient, une menace pirate s'apparentait à une menace terroriste. Ces vils personnages étaient capables du pire pour leur simple amusement, et pour assouvir leur soif de richesse et de pouvoir. Les gens partaient en hurlant, annonçant la triste nouvelle aux personnes les plus proches. Le centre-ville fut donc rapidement déserté, tandis que les rues s'emplissaient, au fur et à mesure que des témoins de la scène annonçaient l'arrivée des Boomers aux bâtiments qu'ils croisaient. L'alerte fut sonnée rapidement, mais la base marine la plus proche se trouvait dans la capitale de l'île, soit à plusieurs kilomètres d'ici. Si les pirates étaient assez proches pour voir l'appel de leur nakama, les secours ne pourraient arriver à temps.
Il ne restait désormais que Kouma et le pirate, au sol, ainsi que Kenda, un peu plus loin. Il observait la scène silencieusement, un doigt dans l'pif, presque ennuyé. Lui, il voulait voir la suite. Le cowboy allait affronter un équipage tout entier, la classe ! Ne voulant pas se faire repérer, il se recula tout de même de quelques mètres, dans l'idée de se caler derrière un bâtiment pour mater ça discretos. Mais contre toute attente, il tomba nez à nez avec la serveuse du saloon, qui semblait toute guillerette à l'idée d'un tel affrontement ici, alors que toute la population de la petite ville semblait s'être enfuie.
Kenda - Mais kestu fous là ?! T'es au courant que
Serveuse - Shhhh't ! Kouma va se battre contre tout un équipage de pirates ! Y'a pas moyen que moi, je rate ça ! Ecoute, il paraîtrait qu'un jour, il se trouvait dans une ville quand justement, les Boomers la firent sauter ! Il aurait été l'unique survivant, et depuis, il semblerait qu'il veuille se venger. C'est l'occasion rêvée pour lui. Il va gagner, c'est sûr ! Il n'y a pas meilleur combattant que lui sur l'île !, dit-elle, des étoiles dans les yeux.
"Va vraiment falloir qu'elle arrête de me couper la parole celle-ci ... A cause d'elle, on dirait que j'finis jamais mes phrases ..."
Toutes les 5 minutes, un homme meurt de faim dans le monde. Cet homme, c'est Kenda Mayori.
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Ven 21 Oct - 7:58
Premiers pas sur Grand Line !
L'affrontement tant attendu arriva !
Après tout ce remue-ménage, le suspens était à son comble. La ville était désormais désertique. Le seul bruit qu'on entendait était le vent qui sifflait en se frottant aux toitures des bâtiments environnants. Une tumbleweed se baladait même, emportée par le vent... Toujours planqués, Kenda et son accompagnatrice surprise attendaient d'entendre du bruit pour scruter les environs. Ils en profitèrent pour faire un peu connaissance.
Kenda - Décidément, on fait que se croiser toi et moi !
Serveuse - Eh ! Mais qu'est-ce que tu fiches ici, toi ? Tu devrais pas être en train de fuir, comme tout le monde ?
Kenda - Ben et toi ? Qu'est ce que tu ferais si un pirate débarquais ? Moi au moins, je sais me défendre !
Serveuse - Mouais, tu m'avais pas l'air très débrouillard tout à l'heure. M'enfin ! On peut savoir comment tu t'appelles ? Moi, c'est Gaya !
Kenda - Eeeeh ! Tout à l'heure ça compte pas, j'avais le ventre vide ! Mon nom est Kenda, samouraï sans maître, qui vogue sur la Route de Tous les Périls, dans le but de
Gaya - Tu penses que la bataille va bientôt commencer ? J'en peux plus d'attendre ! Jette un coup d'oeil, steuuuplaît !
Kenda - Raaaaah ! Tu vas arrêter oui ?!
Las de se faire couper la parole, Kenda acquiesça en soupirant. Ils étaient planqués derrière un petit muret de bois, qui longeait la terrasse d'un bâtiment. Plaqué contre la paroi de bois, il se glissait petit à petit vers le haut jusqu'à ce que ses yeux dépassent, lui permettant de checker vite fait ce que faisait Kouma et ses éventuels agresseurs. Dès lors qu'il eut le fameux cowboy en vue, il resta immobile et silencieux. La miss, impatiente, mais bien trop stressée pour se décider de regarder n'en pouvait plus. Elle lui tirait le bras dans tous les sens, en le suppliant de lui raconter. Cela eut pour effet de le tirer hors de ses songes, il se planqua alors à nouveau, adossé au muret, la regardant d'un air grave.
Kenda - Gaya, tu ferais mieux de ne pas regarder ...
Gaya s'imaginait le plus incroyable des spectacles. Combien d'ennemis avait-il déjà terrassés ? Trois ? Cinq ? Peut-être même plus, pensait-elle. Elle se redressa, mais Kenda la retint, la maintenant accroupie. La miss se débattait, et les deux se roulaient maintenant par terre à se battre comme des gosses. Après une lutte plus ridicule qu'acharnée, Gaya passa la partie supérieure du visage par-dessus le muret. Les yeux ébahis, elle assistait enfin au spectacle. Mais à sa plus grande surprise, le cowboy et l'homme qu'il avait affronté ne semblaient pas en crise, bien au contraire. Portés par une complicité parfaite, ils rassemblaient au milieu de la place des caisses remplies d'argent, d'objets de valeur, de vivres, etc. Abasourdi, Gaya resta tétanisée à son tour. Elle n'arrivait plus à les quitter des yeux. C'était se prendre un coup de réel en pleine face. C'était un moment indescriptible pour elle, jamais elle n'aurait pu mettre de mots sur ce qu'elle était en train de vivre. Aucun son ne pouvait sortir de sa bouche, alors qu'elle poussait si fort pour hurler. Les larmes montaient petit à petit, jusqu'à recouvrir ses yeux totalement. Elle se prit alors le muret dans le front, après que Kenda lui saute dessus afin de l'empêcher de réaliser le pire... Malheureusement trop tard.
La déception ne tarda pas à s'emparer de l'esprit de Gaya. La petite ayant son caractère bien à elle, la déception laissa place à une colère noire qui lui laissait un goût très amer dans la bouche... Elle ne faisait plus la part des choses. Furieuse, elle se releva, tapant du poing contre le muret, avant de hurler de toutes ses tripes.
Gaya - Kouma !!! Fils de pute ! J'vais t'éplucher et te donner à bouffer aux clebs !!
Follement enragée, la miss se rua sur le cowboy après s'être hissée par-dessus le muret. Elle s'apprêtait à lui sauter dessus afin de lui faire subir son courroux. Elle avait en tête tout une ribambelle de combos à lui enchaîner dans la tronche. Toutefois, un coup de feu retentit et sentir ce souffle faisant crépiter l'air lui caresser le visage la stoppa net dans son élan. Le collègue de Kouma l'avait manquée de peu ... Immobile, elle se sentait prise au piège entre la raison qui lui conseillait de se retirer, et la rage qui lui ordonnait de tout détruire sur son passage.
Kouma - Tu n'aurais jamais dû rester, ma chère Gaya ... Car maintenant que tu connais mon petit secret, je vais devoir te tuer. C'est moi le capitaine des Boomers, et ma stratégie consiste à me faire passer pour un héros afin de faire diversion ; maintenant, si le moindre témoin survit, ma couverture tombe à l'eau définitivement ...
Le pirate pointait son gun sur elle, un sourire sadique sur les lèvres. Il lui cria de ne pas bouger, la menaçant de lui faire sauter la cervelle. Elle s'était mise dans de beaux draps ... Mais Gaya n'était pas le genre de nanas capable de se raisonner. Les poings serrés, elle se mordait la lèvre inférieure pour se retenir de lui sauter dessus et le manger tout cru. Elle marchait lentement dans sa direction, le regard vide, on aurait dit qu'elle était absente. C'était un état de colère si intense qu'elle était presque inconsciente. Kenda l'avait bien compris. Le pirate avait toujours son arme pointée vers Gaya. Il n'aimait pas trop le fait de la voir avancer vers lui, néanmoins, plus la distance entre eux deux diminuait, moins il avait de chance de la manquer. Il lui aboya dessus, lui interdisant d'approcher un pas de plus. Mais elle continuait. Il la prévint une seconde fois. Il n'allait pas y avoir de troisième avertissement. C'est alors que Kenda jeta une énorme caillasse droit sur le canon de l'arme, qui, bien que maintenue fermement, fut arrachée des mains de son utilisateur, qui ne s'y attendait pas du tout. Surpris, il tourna la tête dans un premier temps sur la droite afin de voir d'où venait ce tir inattendu, puis tourna la tête devant lui, pour voir où en était Gaya. Trop tard : elle était déjà dans les airs, pied droit tendu vers l'arrière, sur le point d'être expédié d'un geste circulaire rappelant une retournée acrobatique au football. La frappe lui prit non seulement le nez mais aussi la bouche, lui déchaussant quelques dents, tout en l'envoyant valdinguer sur plus d'une dizaine de mètres. C'était sûrement l'attaque la plus puissante et la plus grosse raclée qu'il n'avait jamais reçues de sa vie.
Surpris, Kouma dégaina deux flingues avant de tirer coup après coup sur la jeune cuisinière qui se réceptionnait après son coup. Kenda la couvrit ; en s'interposant, il dégaina son sabre et décrocha son fourreau, avec lesquels il frappa habilement dans les deux balles de plomb, qu'il dévia avec une aisance déconcertante.
Kenda - Pas touche. Ton adversaire, c'est moi.
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Lun 24 Oct - 4:11
Premiers pas sur Grand Line !
L'affrontement tant attendu arriva !
L'atmosphère pesait soudainement extrêmement lourd. Bien qu'elle se trouvait derrière Kenda, Gaya se tenait droite, fièrement. Mais le samouraï lui fit signe de rester en retrait. C'était son combat. Kouma et Kenda se lancèrent alors un intense duel de regard, durant lequel ils essayaient de se tester mentalement l'un l'autre. Ils évaluaient chacun de leur côté le moindre fait et geste de l'adversaire, essayant de l'anticiper du mieux possible ... mais tout cela restait mental. Les deux protagonistes étaient immobiles depuis maintenant une bonne trentaine de secondes, et aucun des deux n'avait daigné faire le moindre mouvement. Le cowboy réprima alors un soudain rictus mêlant rire et haine ; il laissa échapper un sourire mesquin en haussant les épaules, prenant un ton moqueur, voire carrément dérisoire.
Kouma - Tu crois vraiment avoir tes chances contre moi ? Tu sais pourtant bien que tu n'as aucune chance, il n'y a qu'à voir la raclée que je t'ai foutue tout à l'heure ... Si j'étais toi, je resterais bien sagement à ma place, priant le bon dieu pour que je t'accorde une mort simple et sans douleur.
Plissant les yeux, Kenda ne prit même pas la peine de répondre. C'en était assez de parler, place à l'action. Posant la main droite sur le manche de son sabre, il entama une course effrénée en direction du cowboy qui faisait tourner son flingue autour de son doigt. D'un coup, il tendit le bras en pointant son canon droit vers le visage du jeune homme qui lui fonçait droit dessus, tirant une balle d'une simple pression qui actionna la gâchette. Le coup de feu parti, mais le geste précédant le tir avait mis la puce à l'oreille à Kenda, qui avait penché son buste sur la gauche en continuant de courir, laissant la balle de plomb lui passer à ras du visage. Il entendit l'air crisser non loin de son oreille, ce qui témoigna de la proximité du tir. Il valait mieux qu'il ne se loupe pas durant ce genre d'esquive. Heureusement pour lui, cela lui avait profité, car il se voyait offert ce qui semblait être une ouverture. Sans perdre une seconde, il dégaina son sabre avec lequel il donna un slash horizontal droit devant lui, espérant fendre le buste de son adversaire d'un seul coup. Mais contre toute attente, son adversaire fit preuve d'une souplesse inouïe et se pencha en arrière à tel point qu'il en fut renversé. La lame lui passa sous le nez, mais sans l'atteindre toutefois ... En chute libre vers l'arrière, il se réceptionna sur les deux mains en les passant derrière sa tête, pliant les jambes en plaquant les cuisses contre son buste et recroquevillant son corps le plus possible. C'est alors qu'il se détendit tel un ressort, expédiant ses deux talons en avant en direction du buste de Kenda, qui, terminant à peine son mouvement, n'eut qu'à peine le temps de mettre son bras gauche en guise de protection devant son buste, lequel permit de parer l'un des deux coups. Mais les chocs le propulsèrent sur plusieurs mètres en arrière, lui faisant même perdre des mains son sabre, auquel il tenait plus qu'à sa propre vie. Et cela risquait de lui coûter cher, car sans arme il allait être en difficulté face à un adversaire de cette trempe, sachant manier le flingue comme pas deux.
Kouma - BWAHAHAHAHA ! Te voilà désormais sans arme, alors, kestuvafer ?!, lui lança-t-il sur un ton des plus hautains.
Secoué, Kenda reprit très vite ses esprits : il avait déjà vu bien pire, et ne comptait pas se laisser faire. Malheureusement pour lui, son sabre était aux pieds de son adversaire, qui n'avait certainement pas l'intention de le laisser le récupérer. Il avait tout simplement l'intention de le tuer d'ailleurs, et il ne tarda pas à le lui montrer. Le pointant à nouveau, il tira à une, deux, puis trois reprises, pensant en finir rapidement. Mais à sa plus grande surprise, Kenda brandit simplement son fourreau, avec lequel il dévia chacun des tirs de la même manière que s'il s'agissait de son sabre. Contre toute attente, les balles ricochèrent contre l'engaine du sabre qui semblait être aussi résistante que celle-ci. Faisant tournoyer son arme d'infortune en roulant le poignet, il se mit simplement en position, à savoir en se tenant sur sa jambe arrière, plaçant l'arme parallèlement au sol, devant son nez, juste assez bas pour ne pas lui cacher la vue. Il prit une grande inspiration, puis s'élança.
Kenda - Tu sauras que j'ai plus d'un tour dans mon sac !
Armant son fourreau droit derrière lui, il courut jusqu'à avoir son adversaire à sa portée. Il donna alors un grand coup d'un revers du bras, que le pirate voulut parer à l'aide de son gun. Ce combattant expérimenté semblait savoir ce qu'il faisait, sûrement avait-il l'habitude de parer des coups contondant à l'aide de son arme, ce qui en soit s'avérait surprenant en plus d'être utile. Mais ce à quoi il ne s'attendait pas, c'était que le fourreau soit tranchant malgré sa forme peut pratique en terme de découpe. Quelle ne fut pas sa stupeur lorsqu'il vit son pistolet s'éclater en deux, en plus de lui entailler la main et même une partie du buste, bien que de manière superficielle. Kenda enchaîna avec un puissant coup du plat du pied en plein sternum, lequel envoya Kouma valdinguer aussi loin que Kenda n'avait été propulsé quelques instants plus tôt. Le pirate s'encastra contre la paroi d'un mur, avant de s'affaler au sol. De suite, le jeune rounin se précipita sur son sabre non loin afin de le ramasser. Il tint alors son fourreau de la main gauche et son sabre de la main droite, désormais paré à poursuivre la fin du combat.
Kouma se releva tant bien que mal. Les mains et les dents serrées, il grommelait des jurons avant de relever les yeux, un rictus de haine et de perversion lui déchirant le visage. Mais son expression faciale changea du tout au tout en un sursaut : ses yeux s'écarquillèrent, il fit même un pas en arrière ... Serait-ce un sentiment de peur ? A voir la face de Kenda à ce moment là, on pourrait le comprendre.
Sans mot dire, Kenda croisa les deux bras en laissant passer ses deux armes derrière son dos. Il fléchit les genoux, tel un athlète sur le point de taper un sprint, avant de justement s'élancer vers l'avant de toutes ses forces, avant de soudainement décroiser ses deux bras en créant deux puissants slash qui vinrent trancher Kouma en plein buste, lui traçant une horrible ensanglantée, en plus de lui faire traverser le mur qui fut précédemment fragilisé. Le vent souffla alors après son passage, dispersant l'amas de poussière qui s'était créé avec tout ce fracas. On vit alors Kouma gisant dans un bain de sang, le visage déchiré par la douleur. Kenda rangea alors son fourreau à sa ceinture, avant de faire glisser sa lame à l'intérieur, avec toute la grâce et la technique dont il disposait. Il soupira une bonne fois pour toute, essoufflé après tout cela.
« Nitouryuu - Ailes de Faucon. »
Toutes les 5 minutes, un homme meurt de faim dans le monde. Cet homme, c'est Kenda Mayori.