L'expérience SZ n°13

Le Tombeau était amarré près de la seule plage d'une petite île du Nouveau Monde. Le vent soufflait assez fort ce qui aurait pu nous permettre de se déplacer assez rapidement. Cependant nous avions décidé de nous arrêter dans ce lieu reculé de la dernière partie de Grandline pour un événement que j'attendais depuis quelques semaines. En effet, l'expérience SZ n°13 était prête selon mon acolyte Faust et donc il fallait faire le test.
J'étais donc assis sur une simple caisse en bois plantée dans le sable, les jambes croisées. Le regard fixé vers mon navire, j'étais accompagné de quelques uns de mes matelots. Ils m'entouraient et attendaient avec moi.

De son coté Faust était à bord d'une petite chaloupe mené par deux autres pirates. Cependant ce n'était pas tout, ils transportaient un grand cercueil floqué de l'inscription : SZ n°13. Le scientifique déchu me regardait en me faisant de grands signes avec ses mains, on pouvait sentir son excitation rien qu'à le voir. Il semblait aussi fier et extrêmement pressé de me montrer les résultats de ses interventions. A vrai dire, cela faisait plusieurs mois que nous travaillons ensemble sur le projet "Z army". Du coup, il souhaitait réellement que cette fois-ci soit la bonne.

Quelques minutes plus tard

La barque arriva enfin sur le rivage de notre minuscule îlot du Nouveau Monde et mes matelots se mirent en action. Ils débarquèrent le cercueil en bois et le mirent devant moi sur la plage. Pendant ce temps, Faust arrivait lui aussi tout content.

- Capitaine, cette fois-ci c'est la bonne ! J'ai tout donné c'est un chef d'oeuvre ! disait-il tout fier.

- Je l'espère Faust je l'espère... Montre moi un peu ! lui répondis-je sans pour autant bouger de ma place.

Le scientifique à la dent en or se mit donc à sourire et jubila intérieurement si fort, qu'on pouvait presque entendre ce qu'il se disait à lui même.

- C'est comme si c'était fait ! s'exclama-t-il en prenant un pied de biche et en ouvrant la boîte en bois.

Il engouffra sa main à l'intérieur puis l'envoya violemment sur le coté pour faire valdinguer le couvercle du cercueil. De là où j'étais je ne voyais que le haut de la caisse et donc ne pouvait voir ce qui se trouvait à l'intérieur.
C'est alors que je me leva et ouvrit la caisse sur laquelle j'étais assis précédemment. De là, une silhouette sombre tenta de s'échapper. Par malheur pour elle, je réussis à la saisir par un bout et je la tint fermement. En fait, c'était une ombre que je tenais, l'une des facettes du fameux Kage Kage no mi. Depuis que j'avais mangé ce fruit du démon je pouvais rendre tangible mon ombre et celle des autres aussi. Ainsi, j'avais arraché à un bon épéiste son nombre lors d'un précédent affrontement afin de mener à bien l'expérience.
Du coup, tenant l'ombre je me leva et approcha la caisse. A l'intérieur se trouvait un homme en tenue de combat armé de ses deux katanas. Il avait la peau verdâtre et surtout avait des cicatrices qui lui parcouraient tout le corps. J'étais totalement stupéfait par les prouesses de mon acolyte et je me tourna vers lui.

- Baisu était un chasseur de prime il y a longtemps, il sévissait sur le Nouveau Monde ! Pour sûr c'était un guerrier puissant ! disais Faust.

- L'éventreur de pirate est donc bien là ! répondis-je sans vraiment prendre en compte Faust.

J'étais subjugué par la finesse de son travail et j'étais songeur.
Devant moi se dressait le corps de Baisu et heureusement que j'aimais m'instruire car c'était en lisant un livre que j'avais appris son existence. Jusqu'à présent toutes nos expériences avaient échouées car les corps et les ombres n'étaient pas assez compatible et puis, je ne maîtrisais pas assez bien mon fruit auparavant.
Cependant, j'avais réussit à créer de simples zombies et ils tenaient actuellement dans mes rangs. Du coup, je m'étais lancé dans le projet "Z army". Le n°13 ici présent serait donc potentiellement notre premier Super-Zombie. Une ombre puissante dans un corps qui l'est aussi et voilà que ça donne naissance à une nouvelle créature encore plus forte. Mon armée invisible verra le jour, mais pour l'instant nous en étions qu'aux prémices.

Il était désormais temps, j'avais trop attendu et la curiosité me tiraillait bien trop. Je plongea ma main qui tenait l'ombre dans le cercueil et une fois l'avoir rattaché à ce nouveau corps, je la retira et attendit.

- Vous verrez, il marchera celui-là ! disais Faust tout excité.

Les secondes semblaient durer des heures et les minutes des jours entier. Le vent s'arrêta de souffler net et nous n'entendions plus que le bruit des vagues s'échouant sur la plage de l'îlot. Le temps semblait suspendu et on ressemblait à des statues. Certains de mes pirates transpiraient ou déglutissaient tandis que Faust avait des yeux plus grands que le One Piece.

Subitement le corps eu un puissant sursaut. Quelques uns de mes sbires reculèrent d'un pas et d'autres furent simplement pétrifier sur place.
Un second sursaut suivit et d'un seul coup la main droite du cadavre se leva et agrippa le rebord du cercueil. La main gauche en fit de même et un pirate tomba au sol tellement il était terrorisé.
Par la suite, plus un seul bruit comme si rien ne s'était passé et c'était bien vrai que ça ne faisait qu'empirer l'ambiance déjà bien lourde qui régnait.

Soudain, le corps se propulsa en l'air et fit une pirouette pour finalement ce rétablir à la perfection sur le sable.

Baisu était revenu des entrailles de la mort et cette fois-ci il était à mes ordres.
De son coté Faust versa quelques larmes de joies, il était fier car c'était son oeuvre. Le projet "Z army" était sur la bonne voie et rien ne me rendait plus heureux.
Le mort-vivant nous fit face et regarda ses mains, puis dégaina ses sabres.

- ... c'est... formidable ! Maître, j'ai envie de me tester... je suis un peu cadavérique ! disais Baisu sur un ton terriblement neutre.

- Parfait, Baisu tu es une totale réussite et je t'en remercie ! Je vois aussi que le comportement de l'ombre est bien présente c'est plutôt bien ! J'ai hâte de voir ce dont tu es capable avec ce corps ! Approche ! répondis-je sur un ton de défi.

Je dégaina mon épée et me mit en garde, les jambes légèrement pliées. De son coté, le mort-vivant avait les bras ballant et tenait ses sabres pointés dans le sable. Je guettais ses jambes, réactif au moindre mouvement et voulais vraiment voir ce dont était capable ma création.

Le cadavre me faisait face sans bouger d'un cil, il avait les yeux fermé comme s'il s'imprégnait de son propre corps. Le vent ne soufflait toujours pas et mes sbires s'étaient éloignés pour ne pas être pris dans l'affrontement. Pour la plus part ils ont pu me voir combattre et chacun d'eux craint mes capacités. Moi même je ne bougeais pas, attendant bien sagement un assaut de la part du Super-Zombie car après tout c'était lui qui voulait se tester.

Subitement je vis le sable se soulever et Baisu me foncer dessus comme un fou. Ses deux katanas le long du corps, il me venait dessus et sauta même pour m'attaquer par les airs. Son sabre de la main gauche me vint alors dessus et j'eu le temps de mettre mon épée en opposition. L'impact fut rude et expulsa de l'air tout autour de nous, soulevant le sable tel un rideau. Ensuite, il se rétablit au sol et dans le même geste me donna un coup horizontal avec sa seconde arme. Là aussi je pu me protéger mais je ne m'en contenta pas. Ainsi je donna un coup de bas en haut pour le déstabiliser. Ainsi, une grande ouverture sur son thora était à ma portée et je saisis l'occasion. Le mort-vivant était désormais insensible à toutes ces choses et s'il le fallait je ne me gênerais pas le moins du monde. Or, il avait une très grande réactivité et vitesse d'exécution qui lui permit à son tour de dévier mon arme. Par la suite il recula d'un petit bond afin de trouver comme percer ma défense.

- Vous êtes très fort maître ! s'exclama Baisu d'un ton enjoué.

Il était un guerrier et comme beaucoup de bretteur il lui fallait toujours de nouveaux challenge et il se régalait de ce combat.

- C'est magnifique, j'ai hâte de voir ce que " L'éventreur de pirate " à dans les tripes disais-je en rigolant discrètement.

De son coté Faust était admiratif et ne pouvait contenir sa joie. Il avait réussit à mettre sur pied un cadavre qui pourtant était dans un sale état à la base. Le voilà qui marchait sur les traces du grand Docteur Hogback, le fidèle chirurgien de Gecko Moria.

Le mort-vivant repartit à l'assaut et m'asséna de puissants coups avec ses sabres que je déviais et contrais cependant très bien. Nous effectuions de longues passes d'armes et c'est là que je vis l'un des grands atouts de la zombification. Les corps n'avaient plus de limites et ne connaissaient pas la fatigue non plus. Le projet SZ était une réussite et j'en mesurais toute la grandeur. Avec de tels prouesse, je pourrais voir déferler des vagues entières de zombie contre n'importe qui en ce monde et je pourrais aisément devenir à mon tour Yonko. J'étais donc des plus heureux quand à la réussite de cette expérience et ne pouvait qu'apprécier désormais les capacités de Baisu.

Soudain, je me décida de tester à mon tour le mort-vivant et donc je me mis en action. Je baissa ma garde et pointa mon épée vers le sol et me mit à courir. Au fur et à mesure que j'approchais de lui qui était en garde, je monta mon épée comme si je déployais une grande aile. Une fois à bonne distance je pris appuie et sauta pour prendre de la hauteur avant d'abattre terriblement ma fidèle épée sur mon adversaire temporaire. Le coup était puissant et véloce et j'attendais avec impatience de voir la réaction du Super-Zombie.

- Reivun no furaiTO ! m'époumonais-je.

Baisu plaça ses deux sabres en croix et les opposa ainsi à mon attaque dévastatrice. Le choc fut terrible et un vent fort s'en dégagea si bien qu'il creusa un cratère dans le sable situé sous le mort-vivant et ce sur un diamètre d'une dizaine de mètre. Un pirate qui s'était un peu trop approché fut soufflé lui aussi et retomba sur le cul un mètre plus loin. Nos lames respectives tremblaient mais la différence était nette, j'étais plus fort et l'écart se creusait. Alors, l'Eventreur de pirate recula de plusieurs pas et me laissa donc retomber au sol. Il sentait lui aussi que j'étais au dessus de lui, mais comme tout bon sabreur il s'obstinait.
Après quelques secondes d'observation nous avions repris nos passes d'armes, faisant s'entrechoquer nos lames respectives. Des étincelles jaillissais des différents chocs et aucun de nous deux ne flanchait.

Soudain je me mis en action plus rapidement que précédemment et je réussis à éviter un de ses coups de lame qui allait m'atteindre au niveau de la gorge. Avec la garde de mon arme je pu faire sauter son second sabre et ainsi, je pu mettre ma lame sous sa gorge.

- Impressionnant maître.. disais sereinement le mort-vivant.

Puis dans la seconde qui venait, Baisu retourna ses mains vers moi et abattit violemment ses bras dans sa propre direction, sachant tout de même qu'il ne se perforerait pas. Repliant dangereusement ses bras tel une araignée tuant sa proie, mon Super-Zombie pensait m'avoir et montrer sa supériorité. Cependant, je n'étais pas dupe et bien plus puissant que lui. Ainsi pour lui prouver que je n'étais pas un faible je lui trancha la gorge, sans pour autant lui couper la tête et réussi même à reculer pour éviter son terrible piège. Aucun liquide de s'échappait de sa blessure comme ça aurait pu l'être pour n'importe qui et il se remit en garde.
Je le regardais d'un air neutre mais j'étais heureux. Voici ce qu'était un guerrier immortel et il fallait que je poursuive sur cette voie afin de m'en créer une armée. Si seulement je pouvais en avoir quelques centaines je pourrais retourner des Royaumes entiers sans m'exposer au moindre danger, sans me fatiguer.

- Allez, viens ce sera le dernier assaut ! disais-je à Baisu avec un regard déterminé.

Le vent se leva d'un seul coup faisant voler le sable en l'air tandis que le zombie avait bougé. Fort des capacités physiques du corps qui lui avait été donné, le mort-vivant était puissant. Ainsi, il avait bondit très rapidement avec ses sabres en avant et m'avais attaqué de manière féroce. Sa gorge était tranchée et pourtant c'était comme s'il n'avait rien. Baisu ne montrait pas la moindre once de douleur ni de fatigue et cette blessure ne l'affectait pas. J'étais donc entrain de prendre conscience de ce que pouvais représenter une armée de guerrier immortel.

Je me fis surprendre à rêvasser durant l'assaut et la lame de mon Super-Zombie me passa pas loin du foie et fini sa course en transperçant ma cape blanche. Aussitôt je donna un coup dans le sabre avec le pommeau de mon arme puis tenta de tranchant mon opposant. Cependant, il était lui aussi très réactif et ainsi il pu me dévier à mon tour. Nous nous battions de plus en plus sérieusement quand, d'un seul coup et d'un seul je pu bloquer ses deux katanas grâce à ma seule épée. A cet instant là nous avions terminé le teste et celui-ci était concluant. J'avais vaincu mais là n'était pas la question, le plus important était que j'avais pu prendre conscience des capacités de ma création et que lui même était dorénavant parfaitement prêt au combat.

- Parfait Baisu, bon il est temps que nous reprenions la mer ! On va retourner au navire ! lui disais-je tout en baissant mon arme pour le libérer.

- Merci maître vous êtes puissant ! Retournons donc au bateau répondit-il en rangeant ses katanas dans leurs fourreaux respectifs.

De son coté, Faust arriva en courant vers nous, puis d'une main ferme il attrapa le menton du zombie sans aucune peur. Il leva la tête du mort-vivant pour examiner la blessure que je lui avais infligé et il fit un petit couinement comique. Puis, il se ravisa et relâcha son étreinte sur Baisu.

- Bon je vais le recoudre en arrivant sur le navire, par contre capitaine essayez de pas les découper dès qu'ils fonctionnent enfin ! me disais le scientifique.

Par la suite, nous étions remontés sur nos barques et avions repris la direction du Tombeau. Sans aucun soucis nous l'avions rejoins et une fois à bord j'exposais à tout le monde notre première réussite de Super-Zombie. Les 12 précédents prototypes n'avaient pas survécu ou n'étaient simplement jamais sorties de leurs cercueil. Le dosage entre le corps et l'ombre était assez complexe et il fallait bien les manipuler pour enfin donner naissance à un zombie extraordinaire. Une véritable arme de guerre biologique ne ressentant aucunes des contraintes humaines. Un potentiel militaire immense se trouvait là à portée de main et j'allais l'exploiter à fond.
De son coté, Faust vantait auprès de quelques matelots sa réussite quand à ses prouesses de chirurgien. Cependant, vite rattrapé par la réalité il se dépêcha de prendre une aiguille et du fil pour recoudre la gorge de son oeuvre. Il fallait que Baisu soit parfait car il n'allait pas simplement être le premier Super-Zombie d'une longue lignée, non il serait plus que ça.

Les membres de l'équipages l'admirait quand soudain je l'appela.

- Viens ici Baisu ... lui disais-je pour qu'il me rejoigne. Je te nomme officiellement Chef des zombies de mon équipage ! Tu seras leur supérieur et chargé de les dirigés selon mes ordres ! criais-je pour que l'ensemble de mon équipage soit mis au courant.

Le Super-Zombie ne semblait pas gêné mais ne pu me répondre directement. La nouvelle était importante pour lui car il prenait une place primordiale dans mon équipage. Ainsi, en plus de Faust et moi même, en voilà un autre qui aurait autorité sur mes zombies.


- Merci infiniment maître ! répondit-il en s'inclinant.

Pour le moment je n'avais qu'une dizaine de zombie au sein de mon équipage, mais bien évidemment, il était clair que pour le projet "Z army" il m'en fallait une véritable armée. Ainsi, leur nombre n'allait faire que croître prochainement. Mon plan était d'obtenir une marée noire de simple zombie mené par de puissants lieutenants Super-Zombie. Une telle masse d'être immortel me permettrais d'obtenir n'importe quel trône et une fois fait, ils me permettront de maintenir mon pouvoir.
Or, actuellement je n'étais qu'aux prémices de ce projet, mon tout premier Super-Zombie était né.
J'avais fais un immense bond en avant pour atteindre mes objectifs futurs mais pourtant, il me restait tant à faire. Peut-être que j'avais visé trop haut, mais en tout cas, il je n'étais qu'à la première marche du mon plan et il me restait une montagne entière à gravir.